Rencontre avec Raphael Federici


Publié le 22 septembre 2016

Ce qui est cool quand on habite dans une grande ville, c’est que l’on fait toujours plein de rencontres. La rencontre avec Raphael, street-artiste parisien plus connu sous le nom de Paris Sketch Culture en est l’exemple parfait. On m’a proposé de l’interviewer pour le lancement de sa première collaboration avec OtterBox, une marque de coques de téléphones qui lance la collection en fin de semaine.

photo-raphael-federici

Pour cette interview on m’a donné rdv dans un appartement d’artistes du 13eme arrondissement. Lorsque j’arrive, les murs sont graphés, un artiste américain, masque sur le visage est en train de réaliser une autre œuvre dans une des chambres et je suis accueilli par Jérémy qui me raconte qu’il est le propriétaire de l’appartement et qu’il organise la première exposition artistique dans l’appartement d’un particulier. C’est là que j’aperçois Raphael en train de finaliser son œuvre sur l’un des murs.

On se présente mutuellement, on se rend compte qu’on a des potes en commun et puis on sort sur la terrasse pour discuter de son parcours, de ses passions et des projets à venir.

Après avoir pris la pose pour un portrait au milieu des tours du 13ème, je lui ai posé 10 questions pour en savoir plus sur lui.

 1 / Salut Raph, je te laisse déjà te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas encore.

« Je m’appelle Raphael Federici mais je suis plus connu sous mon nom d’artiste : Paris Sketch Culture. C’est le nom que j’utilise dans la rue quand ce n’est pas trop autorisé !

Au départ je faisais beaucoup de travaux d’ateliers (tatouages, peintures, etc..) et j’ai commencé à pas mal sortir dans la rue pour peindre de vraies fresques.  Aujourd’hui je n’expose plus en France, je ne fais que du street-art. »

 2 / Ton nom d’artiste c’est « Paris Sketch culture », comment tu as trouvé ton nom ?

« Au départ j’étais Directeur artistique dans une agence de publicité et je travaillais beaucoup en tant que freelance. Et j’ai eu envie de créer un blog qui recenserait tous les artistes, designer, etc pour influencer et inspirer les artistes du monde entier. Du coup j’ai fonctionné par mots clefs et ça a donné : Paris Sketch Culture. »

 3 / T’as un style très particulier, comment tu l’as trouvé ? D’où vient-il ?

«  Comme je suis DA je suis à l’aise pour faire plein de style. Mais quand j’ai ouvert le blog je recensais entre 30 et 50 artistes par jour et je me suis rendu compte que les artistes qui cartonnaient avaient souvent un gimmick. C’est à ce moment là que j’ai commencé à m’inspirer des cartographies militaires et à créer tous mes personnages avec des lignes à l’intérieur. »

 4 / Tu t’inspires beaucoup des dessins animés et de films cultes, pourquoi ?

«  Je m’inspire de ces personnages car ils véhiculent un message différent à la génération Y. On connaît tous ces personnages et je voulais que mes oeuvres parlent à ma génération. »

 5 / Mais du coup, dans tout ça c’est qui ton héros/film préféré ?

« Définitivement Popeye ! Parce que depuis que je suis gamin je dessine des marins, je porte des marinières et j’en passe ! Je suis d’ailleurs un grand fan de Jen Kelly, c’était un marin, c’est Singing in the rain, c’est juste classe. »

6 / Parle moi un peu de ta manière de travailler s’il te plait.

«  Il y a plusieurs stades, soit je me fais un gros moodboard en travaillant les messages que je veux faire passer et les codes couleurs, soit je vois mes potes, je mange bien, je dors bien et dès que je me sens inspiré j’y vais. Enfin, il y a aussi les voyages et je commence même depuis peu à créer pendant ceux-ci. C’est super inspirant ! »

 7 / Quels sont tes projets à venir ?

«  Le 6 Octobre j’expose à New-York avec des partenaires qui ont loué une salle et qui vont présenter à des collectionneurs privés. Je vais aussi faire un événement de street-art à Montorgueil, j’ai l’exposition ici (SIC dans l’appartement où nous sommes) avec Epherya, une œuvre en préparation à Sao Paulo et 2 de mes œuvres vont être exposées au musée de Malmö. »

8 / Tu vas faire une collaboration avec OtterBox à la fin du mois, ça te fait quoi de te dire que les gens vont avoir tes œuvres dans la main 24/24 ?

 « Aujourd’hui on collectionne tous beaucoup. J’espère que les gens utiliseront les coques comme une petite toile et comme un souvenir. Ils pourront repartir avec un petit bout de mon œuvre et c’est cette idée que les gens aient un petit bout de cette histoire avec eux qui me plait. »

9 / Samedi et dimanche prochain tu vas rencontrer beaucoup de gens car tu vas réaliser une œuvre en live sur des coques et les gens pourront repartir avec. T’as pas trop la pression ?

« Pas du tout, j’adore rencontrer des gens et j’adore discuter avec eux. Il faudra que je me concentre pour finir ma toile bien sur, mais j’hésiterais pas à parler avec les spectateurs. »

10 / Pour finir, est-ce que tu as un conseil en particulier pour aider les mecs nuls en dessin comme moi qui voudraient s’améliorer ?

 «  Franchement, c’est le travail qui prime. Faut bosser comme un fou pour s’améliorer. Ou alors soit t’es une chèvre en dessin mais tu assumes et la ça cartonne. Mais c’est plus rare 😉 »

Pour venir voir Raphael réaliser une œuvre sur plus d’une centaine de coques de téléphones OtterBox en même temps et tenter de repartir avec l’une d’entre elle, je vous donne RDV samedi 24 et dimanche 25 septembre au Pavillon des canaux à Paris.

Je serai aussi présent dimanche à l’événement, on se croisera peut-être 😉

Article réalisé en partenariat avec OtterBox