Au coeur de la recherche et développement de Pirelli


Publié le 21 mai 2018

Depuis mon voyage au siège Lamborghini de Sant Agata en septembre dernier je bouillais d’impatience de savoir et/ou de voir en vrai ce que le premier SUV de la marque allait donner.

Je ne pensais pas passer au volant de cette voiture un jour et l’occasion s’est présentée grâce à Pirelli et Lamborghini la semaine dernière.

L’histoire commence tout d’abord à Milan dans les locaux de Pirelli ou j’ai eu la chance de pouvoir visiter le secteur Recherche et Développement de la marque. Je vous vois déjà dire « ok il visite une fabrique de pneus, c’est juste de la gomme qui sert à faire rouler les voitures quoi », mais vous allez vite vous rendre compte que non.

La visite commence par la présentation de l’observation statique et en mouvement des pneus de demain. Lors de ces 2 étapes les ingénieurs analysent tous les comportements possibles d’un pneu : La répartition de la pression à l’intérieur du pneu, l’usure sur chacune des zones à différentes vitesses de roulage, le point de rupture, la capacité à adhérer sur les surfaces, mais aussi l’analyse des réactions pour les différentes empruntes de pneus.

Tous ces résultats permettent à la marque de créer des pneus qui soient plus résistants, plus adaptés en fonction des véhicules (on ne mettra pas les mêmes pneus sur une citadine que sur une Lamborghini ou bien sur une voiture électrique) et aussi qui répondent un maximum aux attentes des marques avec lesquelles ils travaillent.

Par exemple le développement des voitures électriques oblige les fabricants de pneus à revoir leurs modèles à cause de la répartition du poids des voitures qui n’est plus la même avec les batteries ou de la capacité d’accélération plus élevée qu’une voiture thermique.

La visite continue avec la découpe des prototypes pour analyser les réactions de la gomme en fonction des lamelles. Dans cet atelier les lamelles sont prédécoupées au laser par un robot puis découpées une par une à la main par des artisans. C’est l’atelier qui m’a le plus marqué lors de la visite car c’est une petite pièce de 5-6 personnes qui découpent à la main chacune des lamelles avec une précision chirurgicale. Ces hommes sont de vrais artistes aussi bien capables de découper au millimètre près que de dessiner n’importe quoi sur un pneu.

Pour finir nous avons visité la chambre de prise de son. Une immense salle recouverte de renforts en mousse pour absorber tout son comme dans un studio d’enregistrement. Ici on étudie le bruit que génère un pneu en roulement puisque ici aussi on ne laisse pas de place au hasard et on travaille tous les jours à faire en sorte qu’ils soient toujours plus silencieux.

J’ai pu voir la différence de bruit entre le roulement sur bitume d’un pneu à 15km/h et 170km/h. La différence est vraiment impressionnante, d’autant plus lorsque l’on imagine ce bruit multiplié par 4 lorsqu’ils sont sur une voiture. Imaginez un petit peu un pneu qui ne génèrerait pratiquement plus de bruit ? Imaginez à quel point les rues des grandes villes deviendraient plus calmes.

La visite se termine et je réalise l’importance pour un constructeur auto de trouver les pneus qui iront parfaitement avec leurs modèles. C’est tellement logique que l’on n’y pense pas mais c’est le seul lien entre ce qu’ils ont construit (la voiture) et le sol. Un pneu qui n’est pas adapté peut complètement changer la conduite, la sécurité et le confort d’une voiture et donc changer notre perception d’un véhicule !

Pour vous donner un exemple Pirelli vient de passer plus de 3 ans à développer une gamme de pneus qui correspondra aux attentes et aux spécificités du URUS. Comme je le disais plus haut pour équiper un SUV de 600 chevaux il fallait imaginer une gamme capable à la fois de maintenir en sécurité le monstre de 2 tonnes sur la route tout en lui permettant d’atteindre le 0-100km/h en moins de 4 secondes.

La journée se termine et je me dirige vers Rome ou le URUS m’attend sur circuit de Vallelunga.

Je vous donne rendez-vous très vite avec un article dédié dessus !

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